Pierre Michaud,
sa vie en Nouvelle-France

Pierre Michaud (Micheau) est natif de Fontenay-le-Comte, dans l'Ancien Poitou, aujourd'hui la Vendée, l'un des trois départements du Centre-Ouest de la France. Fils d'Antoine Micheau et de Marie Train, Pierre est né en 1637; malheureusement le registre des baptêmes de 1637 est disparu.

Parce que son père est mercier, Pierre répond aux voeux de celui-ci qui le confie en apprentissage auprès de Jacques Audouit "qui promet de lui montrer son art et son métier de garnisseur de chapeau et ce qui en dépend" pour une période d'un an et demi (Contrat du 5 juillet 1655 des notaires Baudon et Benesteau - Document fourni par Frédérique Michaud de Fontenay-le-Comte dans son Mémoire de maîtrise). Antoine et son fils demeuraient alors au Puy Saint-Martin, faubourg de Fontenay-le-Comte.

Peu enclin à ce métier, Pierre fausse compagnie à son employeur et s'engage chez Jacques Pépin, marchand à La Rochelle, afin de servir, pendant trois ans, les colons de Nouvelle-France (Contrat du 27 mars 1656 du notaire Pierre Moreau). Il s'embarque sur un trois-mâts, le La Fortune, petit navire jaugeant cent tonneaux, propriété de M. Aboyneau. Pierre arrive à Québec au début de l'été 1656. 

À la fin des trente-six mois, Pierre réside en la seigneurie de Beaupré. En 1661, on le retrouve à Sainte-Anne-du-Petit-Cap quand le marguillier lui paie trois livres pour deux jours de travail (Livre des recettes et dépenses de la Fabrique). Le 27 avril 1662, on lui réclame le prix de cinq jours de travail effectué par Jean Rabouin, à raison de trente sols par jour plus une somme de treize livres et dix sols que Pierre lui doit.

Dès juin 1663, Pierre est titulaire d'une terre de trois arpents de front sur le fleuve et de cent vingt-six arpents de profondeur, à Sainte-Anne-du-Petit-Cap (Terrier du Saint-Laurent en 1663, Marcel Trudel, 1973). Cette concession et l'habitation qui s'y trouve seront vendues pour cent cinquante livres, à François Daniaud, le 6 septembre 1665 (Contrat du notaire Claude Auber).

Dès le 22 juin 1667, Pierre reçoit les titres d'une autre concession (Contrat du notaire Paul Vachon), située à l'Île d'Orléans, côté sud (paroisse Saint-Jean aujourd'hui), et peut ainsi songer à épouser une jeune Rochelaise de seize ans arrivée avec son père, René, à l'été 1665. René Ancelin était veuf de Claire Rousselot décédée à La Rochelle le 19 août 1661, laissant une fillette, Marie, âgée de dix ans. Pierre est âgé de trente ans, possède une terre et est considéré comme un "bon parti". C'est pourquoi, le 2 octobre suivant, Pierre et Marie font rédiger leur contrat de mariage par le notaire Claude Auber. Le mariage religieux sera célébré en l'église de Château-Richer.

La naissance de Pierre, fils aîné, survenue le 11 février 1672, est le prélude des neuf autres naissances : Jean-Baptiste, 1674 ; Marie-Anne, 1676 ; Joseph, 1678 ; un autre Pierre dit le cadet, 1681 ; Louis, début de 1684 ; Elisabeth, 1685 ; François, 1687 ; Geneviève, 1690 et Magdeleine, 1692. Seule Geneviève mourra au berceau.

Pierre et Marie auront occupé quatre autres concessions : l'une à l'Ile d'Orléans, vendue quatre-vingt-dix livres en 1673 ; une autre à l'Ile-aux-Grues où sont nés les cinq premiers enfants ; une troisième à l'Islet-Saint-Jean (Trois-Saumons) vendue neuf cent cinquante livres en 1697. Enfin, en 1695, Pierre et Marie deviennent propriétaires d'une quatrième terre de douze arpents de front située à Kamouraska, terre qu'ils laisseront en héritage mais où ils se seront établis depuis 1692.

Pierre est décédé en 1702 et Marie, en 1727.

 
Source: recherches de Françoise Michaud Dufresne

Note : Bien que le père de Pierre, Antoine, a déjà signé « Micheau » dans un document officiel de sa patrie, en France, notre ancêtre Pierre a toujours signé ici, en Nouvelle-France, « Michaud », de même que tous ses descendants.   

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PIERRE MICHEAU OU MICHAUD?

Comment doit-on écrire le nom de famille de notre ancêtre? Les recherches nous indiquent ce qui suit : 

  • Le père de Pierre, s'appelle Antoine Micheau. Les registres de France indiquent que le patronyme s'écrit « Micheau ».
  • Son contrat d'engagement pour le Canada le nomme Pierre Micheau.
  • Avant son mariage, on trouve sa trace dans des documents où il est écrit Pierre « Michaud » et même « Pierre Michel ».
  • Au recensement de 1671, il est nommé Michaux.
  • Au recensement de 1681, il est nommé Michau.
  • À son arrivée à Kamouraska, en 1692, il est nommé Michaud. Tous ses enfants porteront leur nom de famille écrit de cette façon. Il en va de même pour leurs dizaines de milliers de descendants.

Pierre ne sachant pas écrire, on ne trouve pas de signature de sa main. On peut aussi considérer son accent poitevin pour expliquer les différences de graphie de ceux rédigeant des documents, de même simplement que leurs connaissances. 

D'après notre généalogiste officiel, Jean-Eudes Michaud #3, on retrouve vers la fin de sa vie aussi l'utilisation du mot « Michault ».

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VOUS ÊTES FIERS D'ÊTRE UN DESCENDANT DE PIERRE?

Les descendants de Pierre Michaud et Marie Ancelin, issus de leur mariage en octobre 1667, sont des centaines de milliers répartis principalement au Québec, mais aussi dans l'ensemble du Canada et aux États-Unis.

Parmi les descendants de Pierre et Marie, outre les Michaud des six fils, il faut nommer les Boucher, les Levasseur, les Lebel et les Roy dit Desjardins qui, par les mariages des trois filles, descendent de Marie-Anne, Elisabeth et Magdeleine Michaud. Enfin, signalons la progression de cette descendance: à la troisième génération, sont enregistrées les naissances de soixante-dix-huit (78) petits-enfants de Pierre Micheau et Marie Ancelin, et à la quatrième, quatre cent cinquante-neuf (459) arrière-petits-enfants.

Les membres de l'AFMI sont des descendants de Pierre et Marie fiers de ce qu'ils sont, de leur famille, de leurs réalisations personnelles et de ce qu'ils apportent à leur collectivité locale et à la société.

Nous vous invitons à vous procurer les publications et articles de l'association, au moyen de notre site de paiement sécurisé « Achat en ligne ».

 

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